IL s’agissait d’abord de créer une école ( projet de Sophie RHABBI) appliquant la pédagogie Montessori, école privée hors contrat. Puis, selon le proverbe « il faut tout un village pour élever un enfant », l’idée a germé d’ajouter plus de personnes, actifs et retraités, et donc de construire aussi des logements pour une vingtaine de foyers sur un terrain qui faisait 6 ha, dont 1 ha de constructible.
Le projet initial, à la fois trop cher et encore trop classique sur le plan architectural a été abandonné avec aussi un changement de l’architecte.
Ce projet initial passait par une SCI Attribution, avec des parts sociales apportées par les futurs habitants ( ces parts devaient couvrir l’achat du terrain, les coûts de construction et le coût d’investissement et de fonctionnement des espaces collectifs dont l’école de 65 enfants de 3 à 15 ans ;
Ex : pour un T3 : 95.000 € + 30.500 € pour le collectif.
Sur le plan de la construction, il a été décidé de faire de l’ auto-construction ( nombreux bénévoles mais aussi 12 salariés) : ossature bois, isolation paille, cloisons en terre-paille, toiture végétalisée.
Sur la plan juridique, reversement total : les futurs habitants ( même un non habitant) vont prêter à la SCI une partie des sommes nécessaires à la construction ( taux 0, mais revalorisation annuelle du capital selon l’indice des loyers) et vont ensuite payer un loyer (pour rembourser les emprunts réalisés en complément) + des charges « solidaires » pour le fonctionnement des espaces collectifs dont l’école :
Ex : pour un T3 : 95.000 € ( ?? je crois, ou moins ??) de capital prêté + 442 € de loyer mensuel + 292 € de charges solidaires.
Coût de construction total : 1400 €/M2 avec 2100 M2 construits.
Au fil du temps : La SCI rembourse peu à peu l’argent emprunté aux associés-habitants, et s’il y a lieu, les ayants –droits des habitants héritent du montant du prêt en cours réactualisé. Encore 1 million d’€ à rembourser, déjà un logement remboursé, donc il est possible d’accepter un habitant « locataire » sans apport.
Sur la plan des techniques constructives, 70 % des matériaux ne « viennent pas de
l’usine » sont « biosourcés » ( bois Douglass des Cévennes, paille) ; il y a du béton pour les dalles. Il n’y a pas de ventilation double flux, il suffirait d’ouvrir les fenêtres…
En conclusion, si j’ai bien compris, le changement de paradigme serait double :
Sur le plan social : les habitants accentuent leur responsabilité de citoyens en finançant une école (avec des enfants venant de l’extérieur) et en devenant aussi bailleur sociaux, capables de fournir des logements à loyers modérés.
Sur le plan de l’éco-habitat participatif: maison en paille, jardin partagés,…. Il ont abouti à diminuer fortement « l’empreinte écologique ».